L'Affaire Matthews

Disclaimer : Le concept et les personnages de The sentinel sont la propriété de Danny Bilson, Pet Fly et Paramount. Je n'ai aucune intention de voler le copyright. Cette histoire et les personnages qu’elle contient sont la propriété exclusive de l'auteur.

Style : gen

Résumé : Jim et Blair enquêtent dans une clinique dont la directrice ne laisse pas notre sentinelle indifférente

Auteur : Je serais ravie de recevoir votre avis favorable ou non sur mon travail, n’hésitez pas : scilia@club-internet.fr

Note de l'auteur : Vous connaissez ce moment, juste avant de se réveiller, quand la réalité et la fiction se mélangent ? Et bien, voilà ce que cela donne parfois. Bonne lecture.

 

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La clinique Matthews était la plus réputée de Cascade. Un nombre impressionnant de personnalités venait se faire opérer pour accéder à la perfection. Le culte de la beauté n’existait pas qu’à Hollywood, Cascade n’échappait pas à la règle. La clinique avait été fondée cinq ans plutôt par le Docteur David Matthews. Elle était située en bordure de la ville, dans un immense parc où les patients pouvaient se promener tranquillement, à l’abri des regards indiscrets. Jim gara la voiture dans le parking et se dirigea vers l’entrée, accompagné de Blair qui avait commencé à expliquer à Jim que le culte de la beauté existait dans toutes les civilisations sous différentes formes.

Ils entrèrent dans le hall de réception et furent étonnés par la beauté des lieux. Tout avait été aménagé pour respirer le luxe et l’argent. Sur la gauche, un immense bureau Louis XV où trônaient deux réceptionnistes. Jim se dirigea vers elles.

Elle prit le téléphone et appela le bureau de son patron. La conversation dura deux minutes, et elle se tourna vers Jim pour lui annoncer :

Les deux policiers s’assirent et regardèrent autour d’eux pour se faire une idée des lieux. Blair fit signe à Jim qu’il avait repéré quelqu’un de connu dans le jardin qu’on apercevait par une baie vitrée.

Jim ne répondit pas, il regardait la femme qui venait de sortir de l’ascenseur. Grande, rousse aux yeux verts, elle avançait d’un pas assuré. Elle avait un maintien royal et ses vêtements devaient coûter un mois du salaire de Jim. Elle s’arrêta pour saluer un ou deux patients puis se dirigea vers la réception. La femme qui avait reçu Jim le désigna discrètement du doigt. La rouquine s’approcha d’eux, Jim se levait quand elle arriva à sa hauteur.

Jim et Blair lui emboîtèrent le pas et prirent l’ascenseur qui les mena au dernier étage. Le bureau était dans le même style que le reste de la clinique : très luxueux. Blair s’approcha d’un tableau accroché au-dessus d’une causeuse.

Sarah Matthews referma la porte derrière les deux policiers et s’assit à son bureau. Elle réfléchit à ce qui lui avaient dit les deux hommes, et se dit qu’ils faisaient fausse route en pensant que son mari avait assassiné Madame Reynolds. Elle le connaissait assez bien pour savoir que c’était un homme qui détestait la violence, et un chirurgien de génie qui ne mettrait pas la réputation de la clinique en danger.

Jim et Blair étaient retournés au Central, et cherchaient des informations sur le Docteur Matthews, ainsi que sur toutes les personnes qui figuraient dans le répertoire de Kathy Reynolds. La liste était longue, ils commencèrent d’abord par les noms débutant par la lettre M.

Simon passa la tête dans l’encadrement de la porte de son bureau et les appela en criant comme d’habitude. Les deux policiers n’y faisaient même plus attention à force, et se dirigèrent tranquillement dans le bureau de leur capitaine.

David Matthews était assis sur le sofa à côté de sa femme. Ils parlaient des affaires de la clinique et en arrivèrent inévitablement à la visite des deux inspecteurs.

Il prit sa femme dans ses bras et l’embrassa passionnément, ils n’entendirent pas la secrétaire frapper à la porte et celle ci se retrouva embarrassée quand elle les découvrit.

Jim et Blair firent leur entrée au même moment, ils furent un peu surpris de découvrir le couple dans cette position. Surtout Jim qui s’était imaginé, d’après ce que lui avait raconté Blair de la biographie du docteur, que c’était un mariage de raison et non d’amour.

Le docteur prit les choses en main et les invita à s’asseoir dans les deux fauteuils qui faisaient face au sofa où il s’installa avec sa femme.

David Matthews regarda sa femme qui commençait déjà à rougir, elle lui fit un discret signe de tête. Blair remarqua leur manège et sut ce qu’il allait dire.

Jim et Blair regagnèrent leur voiture. Jim se retourna et regarda la clinique, il se demandait si cette vie plaisait à Sarah, Madame Matthews, se reprit-il intérieurement. Blair remarqua son air rêveur mais ne fit aucun commentaire, sachant d’avance que sa sentinelle ne répondrait pas. Il préféra opter pour l’alibi des Matthews.

Blair était étonné de l’attitude de son équipier. Il avait l’habitude de le voir pragmatique, et là il avait l’air complètement sous le charme de la femme de leur principal suspect, de leur ex principal suspect, rectifia-t-il mentalement. Jim et Blair retrouvèrent Rafe et Joël pour faire le point sur l’enquête. Ils n’avaient aucune piste, aucune empreinte, aucune fibre, rien. Même Jim, qui était passé à l’appartement de la victime, n’avait rien trouvé. Un vrai courant d’air ce tueur. La seule chose qu’ils avaient c’était l’arme du crime. Un couteau de cuisine appartenant à Kathy Reynolds et qui avait été retrouvé dans les poubelles de l’immeuble. Simon leur dit de prendre leur soirée, pensant qu’il n’avait rien en main et que la visite de la clinique et l’interrogatoire du personnel, leur fournirait une nouvelle base de travail.

Jim et Blair rentrèrent donc au loft, tout en pensant à l’enquête en cours. Blair prépara le repas pendant que Jim regardait la télévision, ou du moins essayait. Son esprit n’arrivait pas à se détacher de Sarah Matthews. Il revoyait avec quelle froideur elle l’avait congédié le matin même, la façon dont elle avait rougi quand son mari avait dévoilé la nature de leur alibi, son sourire quand il l’avait quittée après s’être entretenu avec son mari. Il éteint la télévision et alla prendre une douche en espérant que cela le détendrait un peu. Blair le regarda, il avait l’impression de voir un lion en cage. Il ne dit rien. Le repas fut assez silencieux et ils se couchèrent tôt en prévision de la journée du lendemain.

Jim était endormi et rêvait. Il était avec Sarah à la clinique. Elle était dans ses bras et il l’embrassait tout comme il avait vu son mari le faire l’après-midi même.

Elle n’eut pas le temps d’en dire plus car Jim était passé à une autre partie de son rêve. Sarah était dans son bureau en train de travailler. Son mari passa pour lui demander si elle pensait rentrer tard, elle répondit par la négative. Il l’embrassa en lui disant qu’il l’attendait chez eux. L’image d’après montrait Sarah dans une pièce qui ressemblait à des archives, elle fouillait dans un dossier. Jim l’entendit murmurer un oh mon dieu. Elle allait sortir de la pièce quand il la vit s’effondrer sur le sol. Un homme la souleva dans ses bras et l’emmena hors de la pièce.

Jim se réveilla en sursaut. Elle est en danger, cette phrase résonnait dans sa tête. Il regarda sa montre, il n’était que onze heures. Il se leva, s’habilla, et alla réveiller Blair.

Ils arrivèrent devant la clinique où tout le monde semblait dormir.

Blair ne répondit pas car il voyait Jim se servir de son ouïe pour essayer de localiser Sarah dans la clinique. Jim entendit des respirations, des infirmières qui parlaient tout bas, le bruit de machines, mais pas celle qu’il cherchait. Il se chercha encore et l’entendit, elle devait être dans une sorte de cave car sa voix résonnait bizarrement.

La voix de Sarah s’était éteinte. Jim essaya de revenir mais il n’y arrivait pas. Il sentit Blair lui parler et essayer de le secouer.

Blair finissait à peine sa phrase que Jim reprenait le dessus. Il secoua la tête et passa les mains sur son visage.

Blair obtempéra et suivit sa sentinelle jusqu'à la réception de la clinique. Le veilleur de nuit refusa de les laisser entrer, l’heure des visites était passée leur rétorqua-t-il. Il fut beaucoup plus aimable une fois que Jim lui eut montré sa plaque et menacé de le mettre en prison pour obstruction à la justice et non-assistance à personne en danger.

Jim ouvrit la porte et fonça dans l’escalier. Il n’entendait plus Sarah depuis un moment et était inquiet. Blair le suivait de près, son arme à la main. Ils arrivèrent dans un couloir où deux directions étaient possibles. Jim prit à gauche et Blair à droite. Ils fouillèrent systématiquement toutes les pièces sans rien trouver.

Blair le regarda sans rien dire. Jim regarda son guide et décida d’appliquer ses conseils. Il respira profondément pour se calmer et laissa son ouïe parcourir les couloirs de la clinique. Et il l’entendit, ce n’était qu’un murmure mais cela suffit à Jim pour savoir où chercher. Il emmena Blair dans la dernière pièce du couloir de droite et écouta à nouveau.

Blair s’approcha et commença à taper sur le mur.

Jim inspecta la cloison avec ses doigts. Il repéra un bouton que Blair n’avait pas remarqué. Une porte s’ouvrit et Jim s’engouffra dans la pièce. Sarah était assise dans un fauteuil roulant, la tête posée sur sa poitrine, les mains attachés aux accoudoirs. Elle semblait se débattre pour garder connaissance. Jim s’approcha et la détacha tout en lui parlant.

Elle ne répondit pas mais Jim vit des larmes couler sur son visage. Blair inspectait la pièce et trouva le produit que l’on avait injecté à Madame Matthews. Il connaissait ses effets puisque c’était un puissant somnifère que sa mère utilisait parfois, à petite dose. Ce truc aurait été capable d’endormir un éléphant pendant une semaine. Le flacon était presque plein, Blair en déduit que l’on ne lui avait pas donné une grosse quantité et qu’elle s’en remettrait assez vite. Jim était toujours près d’elle à lui parler.

Blair remonta et appela Simon qui s’occupa de tout organiser. Il prévint Blair qu’il arriverait dans vingt minutes. Jim regarda Sarah et la prit doucement dans ses bras. Elle se laissa aller contre lui et il eut l’impression, un bref instant, d’être l’un de ces chevaliers au blanc destrier de certaines histoires qu’il avait lues étant petit. Il s’engagea dans le couloir et remonta jusqu’au rez-de-chaussée. Le veilleur avait l’air dans tous ses états, mais dès qu’il vit Jim et Sarah arriver, il se dirigea vers sa patronne et la fit allonger sur un canapé de la salle d’attente. Le médecin de garde était en train de parler avec Blair et s’approcha de Madame Matthews pour l’examiner. Jim la laissa entre ses mains et rejoignit Blair.

Le médecin revint vers eux.

Jim congédia le médecin et aperçut Simon qui sortait de sa voiture. Il alla à sa rencontre, Blair sur ses talons.

Jim retourna dans la clinique et prit Sarah dans ses bras. Il l’emmena jusqu’à sa voiture. Blair l’aida à l’installer et ils se mirent en route. Le trajet fut assez court, Jim installa sa protégée dans une chambre et vint rejoindre Blair dans le salon.

Blair entra dans sa chambre et tomba comme une masse sur le lit, il sombra dans un profond sommeil. Jim réfléchit un moment à cette histoire de vies antérieures, mais il trouva l’idée saugrenue. Ses pensées dérivèrent naturellement vers Sarah Matthews. Son mari allait probablement essayer de la retrouver. Jim ne savait pas ce que Sarah avait découvert mais il se doutait que Matthews empêcherait sa femme d’en dire trop. Il savait aussi, plus précisément qu’eux, dans combien de temps elle se réveillerait. Jim allait se préparer une tasse de café quand il l’entendit. Il ouvrit doucement la porte de sa chambre et la regarda. Elle était en train de se débattre avec un cauchemar. Elle gémissait et faisait des mouvements brusques. Jim referma la porte derrière lui et s’assit sur le lit. Il lui caressa la joue et cela sembla l’apaiser un court instant. Puis elle se redressa d’un bond dans le lit, ramenant ses jambes sur sa poitrine pour se protéger.

A ces mots Sarah fondit en larmes, elle ne pouvait pas se contenir. Elle avait tellement mal d’avoir été trahie par son mari. Elle se sentait manipulée, seule, perdue. L’inspecteur qui était en face d’elle lui semblait rassurant. Elle aurait aimé se blottir entre ses bras, mais elle jugea cela déplacé, après tout elle ne le connaissait pas. Le fait qu’il lui ait sauvé la vie ne justifiait pas cette envie, il y avait quelque chose d’autre, Sarah le sentait. Jim lui tendit un mouchoir.

Les mots se bloquèrent dans sa gorge, il tendit la main pour caresser une mèche de ses cheveux de feu. Elle ne bougea pas et sentit son cœur battre la chamade. La main de Jim passa derrière sa nuque et il l’attira doucement à lui. Sarah sentait le souffle de Jim sur ses lèvres et n’avait envie que d’une chose, qu’il lui donne un baiser. Jim effleura ses lèvres doucement, hésitant à laisser ses pulsions prendre le dessus. Il arrêta de l’embrasser.

Sarah ne lui laissa pas finir sa phrase et l’embrassa doucement, Jim ne fit rien pour l’en empêcher tellement il avait envie d’elle. Ils avaient tous les deux l’impression de se retrouver après des années de séparation. L’idée des vies antérieures passa dans l’esprit de Jim, mais il était tellement occupé à goûter les lèvres de Sarah qu’il n’y fit pas attention. Ils se retrouvèrent allongés sur le lit. Jim commença à déboutonner le chemisier de Sarah tout en l’embrassant. Il s’arracha à son baiser pour la regarder. Elle était magnifique, le désir donnait un éclat brillant à ses yeux et ses pommettes était roses.

Jim ne se fit pas prier plus longtemps, et il découvrit avec Sarah un monde de plaisir qu’il n’avait jamais exploré auparavant. Le soleil se leva sur les deux amants enlacés, Jim déposa un baiser sur les cheveux de Sarah. Elle leva la tête et lui sourit.

Ils se regardèrent et éclatèrent de rire. Un bruit de verre cassé les fit s’arrêter. Jim fit signe à Sarah de ne rien dire et approcha de la porte tout en s’habillant.

Sarah qui s’était rhabillée et qui écoutait avec Jim derrière la porte ne put s’empêcher de pousser un cri de dégoût.

Jim lui fit signe de sortir, il prit son arme, la mit derrière son dos et suivit Sarah, s’arrêtant derrière elle. Blair ne s’attendait pas à les voir sortir de la même chambre, et sa surprise se traduisit par un bon sang Jim et un regard lourd de reproches. Le docteur Matthews était lui aussi étonné de voir sa femme en compagnie de l’inspecteur qui l’avait interrogé la veille. Ce n’était pas le fait qu’il sorte de la même chambre que sa femme, ce qui était logique puisqu’il la protégeait. C’était le fait qu’il en soit sorti torse nu. 

Il fit aller son arme de l’un à l’autre et s’arrêta sur Sarah qui regarda l’arme horrifiée. Tout se passa très vite. David Matthews tira sur sa femme, Blair qui était à côté dévia le tir en lui donnant un coup de poing sur le visage. Matthews tomba à la renverse, Blair se fit un plaisir de le désarmer et de lui mettre des menottes. Jim quant à lui avait sorti son arme et allait tirer sur Matthews, mais il l’abaissa quand il vit que Blair s’occupait de lui. Il sentit le corps de Sarah s’affaler contre lui et tomber à terre. Jim se pencha vers elle et l’allongea sur le sol. Du sang coulait de sa blessure. Sarah le regardait tout en tenant son épaule de sa main valide.

Elle n’arriva pas à finir sa phrase et fondit en sanglots dans les bras de Jim, qui la consola du mieux qu’il put. Blair lut ses droits à Matthews et l’assit sur le canapé, tout en appelant le central pour avoir des secours.

L’ambulance arriva peu de temps après. L’infirmière qui s’occupa de Sarah comprit que la personne qui lui avait tiré dessus était son mari, elle fut très douce avec elle. Simon chargea deux policiers d’emmener Matthews, et demanda à ses deux inspecteurs ce qui s’était passé. Blair lui raconta tout, en omettant volontairement de dire que Jim sortait de la chambre en même temps que Sarah. Jim le remercia et alla chercher sa chemise. Simon aperçut le manteau de Madame Matthews dans la chambre où Jim prit sa chemise mais ne dit rien. Il se contenta de regarder Blair qui lui répondit d’un haussement d’épaules.

L’enquête était close, Jim et Blair avaient fini leur rapport. La clinique avait été mise en vente, le docteur Matthews était derrière les barreaux et n’était pas près d’en ressortir. Jim était dans sa voiture et se dirigeait vers l’hôpital, Sarah sortait aujourd’hui. Il avait été la voir tous les jours pendant qu’elle avait été hospitalisée et avait découvert une femme fantastique. Inévitablement, il en était tombé amoureux, et il était convaincu que les sentiments de Sarah étaient les mêmes. Il était passé devant une bijouterie la veille. Oh, il avait juste voulu jeter un œil comme cela, en passant. Et puis il avait vu cette bague, un saphir entouré de deux diamants. Jim n’avait pas hésité très longtemps, il l’avait achetée et elle était maintenant au fond de sa poche. Il n’en avait pas parlé à Blair, Jim pensait que son shaman n’aurait pas compris.

Jim entra dans la chambre de Sarah et fut surpris de la trouver vide. Il alla au bureau des infirmières où on lui dit que Madame Matthews avait quitté l’hôpital vingt minutes plus tôt pour l’aéroport. Jim fonça vers sa voiture, mit son gyrophare, et arriva en un temps record à l’aéroport. Il chercha Sarah du regard mais il y avait trop de monde, idem pour essayer de la repérer grâce à son ouïe. Jim se dirigea vers un homme de la sécurité et lui montra sa plaque.

Jim et l’homme étaient concentrés sur les écrans. Jim avait peur qu’elle n’ait déjà embarqué et qu’il ne soit trop tard. Il ne comprenait pas qu’elle soit partie sans lui dire au revoir ou au moins, si elle pensait partir longtemps.

Jim arriva à l’entrée de la salle et la vit en train de parler avec un homme qu’il supposa être Barry. Il s’approcha d’eux, et dès qu’elle le vit, Sarah comprit pourquoi ce type essayait de la retenir.

Pas de doute, l’histoire de Jim courant après Sarah allait faire le tour des services de l’aéroport.

Sarah ne disait rien. Entendre Jim lui dire ces mots là, c’était plus qu’elle n’avait espéré. Elle voyait dans son regard qu’il était sincère et quand il lui tendit la petite boîte grise qui renfermait la bague, elle sentit des larmes couler sur son visage. Jim la prit dans ses bras et l’embrassa tendrement.

Elle se laissa aller contre l’homme qui l’avait sauvée, celui qui était venu lui tenir compagnie toute la semaine à l’hôpital, celui qui l’avait protégée de son mari, celui qui l’avait fait rire quand elle se morfondait dans sa chambre. Elle savait au fond d’elle qu’elle l’aimait, mais elle n’était pas prête, il était trop tôt pour qu’elle pense déjà à refaire sa vie. Elle devait déjà s’occuper de vendre la clinique et tous les biens qu’elle avait à Cascade, mais aussi de son divorce. Et après seulement, elle pourrait penser à reconstruire son avenir.

Les passagers du vol American Airlines numéro 3897 sont

priés de se présenter à la porte d’embarquement.

La voix résonna à travers la salle et Jim regarda Sarah comme s’il n’allait plus jamais la revoir. Les mots lui manquaient, il n’arrivait pas à lui dire combien elle allait lui manquer, combien il penserait à elle jour et nuit… Sarah était dans le même état, partir lui déchirait le cœur mais elle n’avait pas le choix.

Sarah se dirigea vers la porte, donna son billet à l’employé, et se retourna vers l’homme.

Jim hocha la tête et continua de la regarder. Elle récupéra son billet et allait s’engager dans le couloir pour rejoindre l’avion quand elle fit demi-tour et courut se réfugier dans les bras de Jim. Il la serra très fort contre lui, ils restèrent enlacés un moment comme s’ils étaient seuls au monde. Puis Jim la repoussa doucement, l’embrassa une dernière fois et lui fit signe de partir. Il avait mal à en crever mais il ne pouvait pas l’obliger à rester. Sarah retourna à l’endroit qu’elle avait quitté un instant plus tôt, se retourna des larmes pleins les yeux et lui dit :

Il lui fit un petit sourire et un signe de la tête pour lui dire qu’il l’avait compris et la regarda se diriger vers son avion. Il resta là un moment, comme si, en restant là il ne la perdait pas. Il sentit une main se poser sur son épaule, il se retourna et vit Blair.

 

Fin