Disclaimer : Le concept et les personnages de The sentinel sont la propriété de Danny Bilson, Pet Fly et Paramount. Je n'ai aucune intention de voler le copyright. Cette histoire et les personnages qu’elle contient sont la propriété exclusive de l'auteur.

Style : gen

Résumé : Un moment important de la vie de Jim raconté par Blair

Auteur : Je serais ravie de recevoir votre avis favorable ou non sur mon travail, n’hésitez pas : scilia@club-internet.fr

Note de l'auteur :   Cette fic est un rêve que j’ai fais, eh oui je suis tellement accroc à TS que j’en rêve la nuit J . Un conseil : " préparez vos mouchoirs " comme dit ma chère bêta Raf. Bonne lecture.

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Je n’aurais jamais cru vivre cette journée. La dernière fois que j’ai mis mon smoking c’était pour fêter la victoire de Gros Godillot à l’hippodrome de Cascade avec Jim, son frère, Simon et … comment se surnommaient-ils déjà ? Les trois mousquetaires ? Le club des mousquetaires ? Enfin... le ressortir pour cette occasion ne me serait jamais venu à l’idée.

Cela va bouleverser toute ma vie en plus. J’imagine que je vais devoir quitter le loft. Je devrais pouvoir être logé par l’académie mais…Jim va me manquer. Je me disais que cela durerait toujours, qu’après avoir eu ma plaque je ferais équipe avec Jim et continuerais d’envahir le loft avec mes plats étranges et nauséabonds comme il dit. Je ne pensais pas que son arrivée modifierait tout. Je l’adore ne vous y trompez pas mais quand même.. Au bout de six mois je trouve que c’est bien hâtif comme décision.

Je suis debout à côté de Jim. Il est en smoking lui aussi et il attend droit comme un i. Steven, son frère, est en train de lui dire quelque chose, il sourit. La salle est immense. Je vois les gens s’installer, certain cherchent leur place, d’autres s’embrassent, se racontent les dernières nouvelles de la famille. Le père de Jim est assis au premier rang. Il a l’air fier d’être là. Sally, la gouvernante qui a élevé Jim et son frère, est à ses cotés. La moitié du Central occupe les rangs derrière eux. Simon, Joël, Rafe,….. Tous sont heureux pour Jim. Mon regard se tourne vers l’autre rangée de bancs et je vois des gens que je ne connais pas ou peu.

La musique commence. Je vois Jim se redresser et tout le monde faire silence dans la salle. Le prêtre se met à sa place et la porte du fond de l’église s’ouvre. Je regarde les demoiselles d’honneur. Ma cavalière en fait partie, elle s’appelle Jessy. Je sais très bien qui a eu l’idée de nous mettre ensemble. Et ma foi, si cela peut me permettre d’approcher cette jolie brune tant mieux. Elle travaille au Central et tous mes trucs de drague ont échoués, vous imaginez ! Blair Sandburg qui n’arrive pas à séduire une femme. Je plaisante mais c’est vrai que je n’ai jamais eu de problèmes sauf avec Jessy. Vous allez vous moquer de moi mais je sens qu’il va y avoir quelque chose entre nous, quelque chose de très sérieux.

Je regarde Jim et vois soudain son visage s’éclairer, je tourne la tête et la vois avancer. Elle a une robe de satin, un bustier de perles. Elle a relevé ses cheveux de feu en chignon et quelques mèches s échappent de sa coiffure. Je n’y connais rien mais j’imagine que son coiffeur a du trouvé cela artistique, il n’a pas eu tort. Un grand voile la suit tenu par ses deux nièces habillées de jolies petites robes blanches. Elle a un sourire magnifique et l’homme à son bras avance fièrement. Son père a lui aussi un smoking qui doit dater de son mariage vu sa coupe. Je l’aime bien, j’ai eu l’occasion de parler avec lui et j’avoue que c’est un homme sympathique. Ils avancent le long de l’allée et je vois les regards envieux de certaines jeunes filles, les femmes plus âgées marquent leur admiration d’un sourire, de chuchotements.

Jim fait un pas vers elle pour l’accueillir. J’entends son père dire à Jim qu’il lui donne la main de sa fille avec plaisir et Jim lui répond qu’il fera tout son possible pour la rendre heureuse. Elle sourit. Son père va s’asseoir à coté de sa femme pendant qu’ils se rapprochent de l’autel.

J’entends les paroles du prêtre sans vraiment y faire attention. Arrive le moment fatidique. Je sais que Jim est décidé mais je me demande ce qui se passerait s’il se sauvait en courant. Non, je suis cruel là. J’ai vu, quand il m’a annoncé la nouvelle, à quel point il tenait à elle. Je crois que j’entendrais longtemps ces mots " M. James Joseph Ellison voulez vous prendre pour épouse Melle Sarah Amanda MacLane ? " et sa réponse " oui ".

C’est ce oui qui vient de changer ma vie et pourtant je ne peux m’empêcher de faire un clin d’œil à Jim en lui tendant l’alliance. Je le vois lui mettre à l’annulaire en prononçant les paroles rituelles et Sarah faire de même. Le prêtre prend une voix qui me paraît exagérée et dit, " Mesdames et Messieurs, je vous présente M. et Me James Ellison " tout le monde applaudit, moi aussi mais au fond de moi je suis triste, c’est la fin de la plus merveilleuse période de ma vie. Le prêtre rajoute d’une petite voix coquine " Vous pouvez embrasser la mariée ". Ils sont là devant moi, s’embrassant passionnément, leur vie de couple commençant et moi tout ce que j’ai envie c’est de rentrer dix pieds sous terre. Pourtant je les aime tous les deux, je veux leur bonheur mais je n’y peux rien, c’est comme cela.

Je retrouve Jessy ma jolie cavalière et nous suivons l’allée à la suite des jeunes mariés. Les gens autour d’eux se pressent pour les féliciter, leur souhaiter autant de bonheur qu’untel, un beau bébé dans l’année, … Un bébé ? Je ne voyais déjà pas Jim marié mais papa ça dépasse tout là, pourtant cela arrivera. Un petit Jim…aura t il les mêmes pouvoirs que son papa ? De toute façon, je n’ai pas l’intention de m’exiler loin d’eux. Jim a besoin de moi. Je sais que Sarah est au courant du lien qui nous unit puisqu’elle est venue me parler. Elle m’a bien dit qu’elle ne se mettrait pas entre nous et qu’elle était désolée de me faire du mal. Je l’entends encore me dire qu’elle aime Jim. Je sais qu’ils s’aiment, je sais qu’ils sont fait pour vivre ensemble mais pourquoi est ce que je n’arrive pas à me faire à cette idée ?

Ils sont sur les marches de l’église. Je leur lance du riz et des roses. Je crois que c’est Sam qui a concocté le mélange avec sa sœur Susie. Tiens, je n’avais pas remarqué … Sam embrasse Jack O’Neil, je ne savais pas qu’ils étaient ensemble. Je me mets un peu à l’écart de toute cette agitation, dos contre le mur froid de l’église. Si je fumais, je crois que j’allumerais une cigarette. Je fouille dans mes poches à la recherche d’un chewing-gum, évidemment mes poches sont vides.

Du coin de l’œil, je vois Jim et Sarah se faire photographier. Les photos de groupe seront après… ouf j’ai encore un peu de temps. Jessy discute avec Susie l’autre sœur de Sarah. Les deux familles se mélangent : William, le père de Jim, et John, celui de Sarah, sont en train de contempler leurs enfants et sont prêt à lancer un pari pour savoir dans combien de temps ils seront grands-pères. Elisabeth, la mère de la mariée, discute avec Simon et Darryl. Tous les gens que je regarde sont heureux d’être là, le soleil brille, la mariée est superbe, le marié contemple sa femme avec des yeux de merlans frits et moi, je suis sur le côté espérant que le temps recule. Que Sarah n’est jamais été mutée à Cascade, que Jim n’en sois pas tombé amoureux, …

Mon regard se porte sur une voiture qui arrive, elle n’a rien d’extraordinaire pourtant. Elle est bleue, les vitres sont teintées, elle arrive à une allure normale. Je ne vois vraiment pas pourquoi elle a attiré mon regard. On m’appelle pour la photo avec les témoins. Je me mets à la droite de Sarah, l’embrasse sur la joue et lui glisse dans l’oreille qu’elle est une mariée magnifique et que je l’aime. Pourquoi lui dire cela ? J’ai vraiment des idées bizarres moi aujourd’hui. Jessy se met à côté de Jim. On nous prend en photo, j’ai l’impression que le temps ne passe pas. Jim dit à Jessy qu’il a l’impression d’être une star de cinéma. Il est heureux, je le vois aux petites rides qu’il a autour des yeux. Quelqu’un nous dit de sourire, un flash de plus crépite.

La voiture est maintenant arrêtée, elle s’est garée en face de nous. Je n’ai vu personne en descendre mais il est vrai que mon attention était tournée vers mes amis. Elle redémarre et s’en va comme si elle s’était aperçut que je la regardais. Quelqu’un lance une plaisanterie et tout le monde rigole. Les gens forment une haie de roses, je crois avoir entendu dire Susie que cela portait bonheur. Jim et Sarah s’engagent dessous, ils s’arrêtent pour s’embrasser, les flashs fusent encore. Ils reprennent leur marche et sont presque arrivés au bout de la haie. Je suis devant eux, Jessy tient l’autre bout de la haie. Nous avons échangé deux ou trois mots et elle me paraît réservée. J’espère que cela ira mieux au dîner, il faudra que je remercie Sarah de nous avoir mis ensemble. Elle a du se douter de quelque chose.

La voiture que j’ai vu tout à l’heure réapparaît, du moins, je pense que c’est elle. Sa vitesse est toujours normale, la vitre s’ouvre et un tube noir apparaît. Deux coups de feu sont tirés, la voiture s’enfuie à vive allure. Je ne comprends pas tout de suite, tout le monde à l’air d’aller bien. Mes yeux se posent sur Jim, il va bien. Je regarde Sarah et je retiens mon souffle. Sur sa magnifique robe blanche, deux tâches rouges qui ne cessent de grandir. Sarah regarde Jim, j’ai l’impression qu’elle essaye de dire quelque chose mais rien ne sort. Je la vois qui tombe, ses jambes ne la soutiennent plus. Jim la prend dans ses bras. Il n’arrive pas à y croire, des larmes coulent sur ses joues. Il lui dit que tout va bien se passer, qu’il va s’occuper d’elle. Je vois Simon appeler une ambulance. Il appelle aussi le Central pour que quelqu’un se mette à la recherche de la voiture. Tous les invités se sont espacés pour que Sarah est de l’air. Elisabeth pleure dans les bras de son mari, William et Steven sont atterrés par ce qui se passe sous leurs yeux. Il n’y a plus que le silence entrecoupé de sanglots.

Je suis près d’eux et je ne peux rien faire. Sarah regarde son mari " tu es la meilleure chose qui me soit arrivé Jim, je t’aime ". Jim s’empresse de lui dire de ne pas abandonner, qu’il ne peut pas vivre sans elle, qu’elle est toute sa vie. Je ne peux rien faire à part les écouter, et voir ce jour de bonheur se transformer en cauchemar. Sarah me prend la main, je la regarde et vois qu’elle fait un effort pour parler " Prends soin de lui, veilles sur lui comme tu l’as fais jusqu’à aujourd’hui ". Les mots se bloquent dans ma gorge, je ne peux rien répondre. Je fais un signe de tête pour lui dire oui. La sirène de l’ambulance résonne mais elle est encore loin. " Jim, mon amour ne pleure pas …je sais que…(elle réprime un cri de douleur) … c’est dur mais je serais toujours avec toi, là " dit Sarah en montrant son cœur avec sa main qui retombe au bout de quelques secondes.

J’assiste à toute la scène comme si j’étais devant mon téléviseur. Jim prend Sarah dans ses bras, la serre contre lui et crie " ne me laisses pas, nooonn ". Je le vois pleurer, je vois l’ambulancier arrivé. Il veut examiner Sarah mais Jim ne le laisse pas faire. Il refuse qu’il la touche, il la berce doucement en lui murmurant qu’il l’aime. Personne ne bouge.

" Il n’y a que moi son shaman qui peut l’aider " cette phrase résonne dans ma tête comme une litanie. Je me penche vers Jim. Il me regarde comme si je pouvais la ressusciter, comme si je pouvais lui rendre la femme qu’il aime. Je lui parle doucement, lui demande de la laisser pour qu’on l’emmène à l’hôpital. Il a un rire cynique, me regarde dans les yeux et me dit " j’ai tout perdu, Blair ". Je n’ai rien à lui répondre. Je fais discrètement signe à l’ambulancier de s’approcher. Jim consent à lui laisser le corps de son épouse. Il reste assis et continue de pleurer. Je m’approche et le prends dans mes bras. Il se laisse aller. Je regarde autour de moi. John essaye de consoler comme il peut sa femme. Sam et Susie, les sœurs de Sarah sont en larme, Simon est toujours au téléphone, William et Steven regardent la scène hébétés. Jessy est en face de moi, elle regarde le couple que je forme avec Jim. Je la vois suivre Sarah du regard. Elle pleure en voyant les ambulanciers mettre sa meilleure amie sur une civière. Sur tous les visages la même expression, la stupeur.

Jim est toujours dans mes bras et je m’en veux terriblement. Si j’avais parlé de la voiture à Simon peut être que…et pourquoi étais-je donc triste de ce mariage ? Parce que ma vie allait être bouleversée, ridicule ce n’était pas la première fois. Et si tout cela était de ma faute, si c’était moi qui indirectement avais amené ce malheur ? Mes yeux me piquent et je sens les larmes qui coulent, je me sens fautif alors que ce n’est pas moi qui est tiré. La vie est injuste.