Son Dernier Mot

Par Delf.

Disclaimer : Les personnages de The Sentinel sont la propriété de leur propriétaire, les événements sont purement fictifs, aucun animal n’a été blessé durant l’écriture de cette histoire, sans colorants ni conservateurs, etc., ne venez pas me faire de procès je suis pauvre et j’ai rien fait de mal, c’est juste pour m’amuser. J’ai emprunté le nom de Régis sans sa permission, et pour les armes à feu je me suis documentée sur Internet donc je ne garantis pas la vraisemblance.

Style : Ceci est une fan-fiction de la série The Sentinel, complètement Gen (mais vous avez le droit d’y chercher tous les sous-entendus Slash que vous voulez). C’est mon premier essai d’histoire courte.

Résumé : Jim se retrouve seul et passe son temps à se remémorer les dernières paroles de son guide, sans comprendre.

Auteur : Bonjour, moi c’est Delf. Tous les commentaires sont les bienvenus, et vous pouvez me contacter par e-mail à l’adresse suivante : dussydelf@yahoo.fr

Note de l'auteur : Comme promis, pendant les vacances de Noël j’ai écrit une nouvelle fic. J’ai essayé de la faire courte, alors n’essayez pas de lire la fin avant le début ! L’idée m’est venue après l’avalanche de death-fics et kleenex-fics sur frenchSentinel…

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— Ellison, dans mon bureau, tout de suite!

Jim, qui était en train de faire les cent pas devant son bureau, fut comme soulagé de se faire interpeller ainsi par son capitaine. Simon allait sûrement lui assigner une nouvelle enquête, et il avait bien besoin de se changer les idées. Il avait espéré trouver du monde en venant au Central cet après-midi, mais les bureaux étaient désespérément déserts. Sans travail de recherche ou de paperasse à abattre, sans collègues à aider, sans amis avec qui discuter, la sentinelle se trouvait ici aussi désœuvrée qu'au loft, et ne pouvait s'empêcher de penser à son guide et à ses dernières paroles. Rien ne parvenait à le détourner de cette torture: essayer, enfin, de comprendre.

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Banks referma la porte de son bureau dès que son inspecteur fut entré. Celui-ci ne lui laissa pas le temps de retourner s'asseoir et lui demanda, l'implorant presque:

— Tu as quelque chose pour moi, Simon? Une nouvelle enquête?

Le capitaine soupira et s'adossa à son bureau, juste en face de son ami.

— Non, Jim, rien de neuf. J'ai déjà plusieurs équipes compétentes au travail sur les affaires en cours, ils n'ont pas besoin de toi. Et je ne vais pas inciter les jeunes à la délinquance ou faire évader des prisonniers simplement pour te trouver une occupation intéressante! finit-il, en sortant un de ses cigares favoris de l'étui argenté qui ne le quittait jamais.

Ellison était habitué au tempérament emporté de son supérieur et ne releva pas. Il se contenta d'attendre qu'il lui dise pourquoi il l'avait appelé. Voyant que son inspecteur était prêt à l'écouter, Simon entra dans le vif du sujet:

— Jim, je m'inquiète pour toi. Tu n'as vraiment pas l'air dans ton assiette aujourd'hui. Est-ce que c'est... l'absence de Blair qui te met dans cet état?

Pour s'empêcher de reprendre ses cent pas à travers la pièce, Ellison s'assit dans un siège avant de répondre:

— Non, Simon, ce n'est pas ça... pas seulement. Je n'arrive toujours pas à m'expliquer ce qu'il m'a dit, avant de partir...

— Ce n'est pas nouveau, moi-même je n'ai jamais compris la moitié de son jargon...

Simon abandonna bien vite le ton de la plaisanterie en voyant le regard de son ami: ce n'était pas en faisant de l'humour qu'il aiderait Jim à sortir de sa détresse. Il n'avait jamais réellement saisi le lien qui unissait le guide et sa sentinelle, mais c'était apparemment aussi fort, sinon plus, que ce qu'il éprouvait pour son fils, et il essayait à chaque fois d'imaginer ce qu'il ressentirait si de telles situations se reproduisaient, mais cette fois avec Daryl. Il tenta de calmer son ami en le faisant parler.

— Raconte-moi donc exactement comment ça s'est passé, si ça peut t'aider...

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— Il a quitté le loft assez tôt, et il n'a pas voulu me dire où il allait. Il m'avait expliqué qu'il n'y avait pas de cours à l'université pendant une semaine au moins, et il avait l'air tendu, donc il ne devait pas avoir rendez-vous avec une fille. Il m'a fait promettre de garder mon portable sur moi, il a dit qu'il m'appellerait s'il avait besoin de mon aide. Et c'est tout. Il a disparu, il n'a pas voulu que je le suive. Je ne sais pas où il est, et le connaissant, je suis sûr qu'il va s'attirer des problèmes.

Il n'eut pas le temps de finir ses explications, car son portable sonna. Les deux policiers sursautèrent. Jim, le cœur battant, décrocha.

— Ici Ellison.

— Bonjour, m. Ellison, ici Regis Philbin. Je suis avec Blair Sandburg qui est dans une situation critique, il voudrait vous parler.

Jim serra les poings sans s'en apercevoir et concentra toute son ouïe pour guetter la voix de son guide.

— Jim ? commença le jeune homme à l'autre bout de la ligne d'une voix hésitante... C'est au sujet des armes à feu, je sais que tu t'y connais mieux que moi, alors... je voudrais savoir de combien de balles dispose un chargeur d'Uzi?

— Trente, répondit mécaniquement Jim, qui commençait à craindre le pire. Il essayait de ne pas zoner en se focalisant trop sur l'appréhension qui apparaissait clairement dans la voix de Blair, il fallait qu'il soit en pleine possession de ses moyens s'il voulait l'aider.

Mais la communication fut soudainement coupée, avant même qu'il n'ait pu lui demander où il était, dans quel pétrin il s'était fourré, et qui était cet homme avec lui. Il s'apprêtait à confier ses craintes à Simon quand Brown passa sa tête par la porte entrebâillée:

— Jim, capitaine, je crois que vous devriez venir voir ça...

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Si le Central était désert, c'est que tout le monde était réuni dans la salle de repos. Apparemment, seuls Jim et Simon n'avaient pas été invités. Tous avaient les yeux rivés sur l'écran de télévision, où un écran de publicité se terminait pour laisser la place à un homme dans un décor lugubre.

— M. Sandburg, je vous répète donc la question: de combien de balles dispose un chargeur d'Uzi?

— Trente.

— C'est votre dernier mot?

— Oui, Regis, c'est mon dernier mot. Mon ami est peut-être contre les jeux à la télévision, mais j'ai confiance en sa réponse, c'est un ancien militaire vous savez.

— Et c'est... une bonne réponse! La fondation des orphelins de la police que vous représentez aujourd'hui vient de gagner un million de dollars!

Tous les policiers de Cascade poussèrent un cri de joie. Tous, sauf un, qui avait passé une horrible journée à s'inquiéter pour son colocataire.

— Sandburg, tu es mort.

Fin.