Disclaimer : Les personnages de The Sentinel ne m’appartiennent pas. Je ne tire aucun bénéfice si ce n’est de faire plaisir aux autres fans de la série

Style : Gen

Résumé : Quand aimer devient le maître mot…….

Auteur : Un commentaire ? Vous pouvez les adresser ici roceane@evc.net

Note de l’auteur : Un ENORME MERCI à Scilia ma Beta préférée qui souvent décoince la mécanique J

" Aimer c’est ce qu’il y a de plus beau "….. Oui, peut être…. Mais permettez-moi d’exprimer des doutes…. Je m’appelle Jessica Wardfield….Je suis auxiliaire civile et je travaille pour la police depuis un bon moment. Je me déplace au gré des besoins, de ville en ville. C’est moi qui l’ai choisit… Je ne voulais m’attacher à personne et c’était le meilleur moyen…. La seule fois où cela m’est arrivé, j’ai failli en mourir de chagrin…

C’était encore vrai jusqu’à ce que j’arrive à Cascade. La première fois que je l’ai vu, je l’ai tout de suite classé dans la catégorie des Don Juan. De taille moyenne, habillé d’un jeans qui avait vu des jours meilleurs, et d’une veste beige qu’il avait du récupérer à l’armée du salut, il parlait avec animation. Ses yeux bleus et son sourire ont dû en faire tomber plus d’une… La lumière jouait avec les boucles de ses cheveux mi longs. Je dois le reconnaître, je l’ai trouvé mignon. Mais je me suis dit Plus jamais avec un policier, ça fait trop mal… De toute façon, je ne devais rester que deux mois.

Comme d’habitude, je me suis plongée dans le travail pour oublier ma solitude. Mais à chaque fois que je levais la tête de mon bureau, il y avait toujours une paire d’yeux qui me scrutait et un sourire étincelant qui cherchait à percer mon blindage. Petit à petit, je lui ai sourit, je lui ai parlé et j’ai découvert un jeune homme merveilleux. Par petites touches, il réussissait à traverser cette carapace que je m’étais forgée depuis de si longues années. Jour après jour, il est revenu à la charge, devenant mon ami, un merveilleux ami, toujours prévenant et à l’écoute de mes moindres sentiments.

Par bonheur ou par malchance, ma mission s’est prolongé de six mois encore. Un soir que la journée avait été plus que pénible, un policier était mort en service et plusieurs autres avaient été blessés, je suis tombée dans ses bras en pleurs. Il m’a raccompagné chez moi, m’a servi un thé et nous avons franchi le dernier pas. Ce soir là, il m’a prise dans ses bras. Il m’a embrassée avec une telle fougue et une telle passion que je n’ai pu lui résister. Je le faisais depuis si longtemps. Ses mains sur ma peau, son regard qui me transperçait jusqu’à l’âme. Ce fut l’une des nuits les plus magique de mon existence. Cela faisait si longtemps que personne ne m’avait fait sentir aussi belle et désirable. Il me fit l’amour jusqu’au petit matin. Ma seule crainte était que cela n’en reste là, une seule nuit. A ma grande surprise, il voulut continuer à me voir, à me courtiser… Oui, oui, oui vous avez bien lu, il voulait me faire la cour….

Les jours se transformèrent en semaines. J’ai même songé à demander ma mutation définitive sur Cascade. Il avait réussi à me faire croire que tout mon malheur appartenait au passé. Je n’aurais jamais dû le croire…. Il y a deux mois, il m’a demandé en mariage au cours d’un dîner romantique sur la plage. J’étais tellement émue que je me suis mise à pleurer et je lui ai dit Oui. Il était tellement heureux qu’il a commencé à danser autour de la couverture où nous nous étions installés. Et moi, me demanderez vous ? Mois j’étais heureuse, je n’arrivais pas à croire qu’un tel bonheur puisse m’arriver à moi. Autant vous dire que nous n’avons pas beaucoup dormi cette nuit là…

Tout allait à merveille jusqu’à ce qu’elle arrive. Elle, c’est Lisa Meadows, un flic tout droit venu de Seattle. Elle avait été mutée à Cascade à la suite de la mort de son partenaire. Il a complètement perdu la tête. Il ne voyait qu’elle, ne respirait qu’elle, ne parlait que d’elle. C’était comme si tout à coups les derniers mois avaient été effacés de sa mémoire et moi aussi par la même occasion. Il ne me voyait plus, ne me parlait plus, ne m’écoutait plus. J’étais devenue totalement invisible. Et bien sûr cette peste de Lisa ne se privait pas de me narguer devant tout le monde. Mes amis m’ont dit d’être patiente, que cela n’était qu’une passade et qu’il me reviendrait. Mais moi je sais qu’il ne reviendra pas. Il a fait son choix et me l’a bien fait comprendre.

Me voilà entrain de refaire mes valises dans un appartement vide. Je ne sais pas pourquoi je vous raconte tout cela… Peut être parce que je veux me prouver que je suis encore en vie même si, à l’intérieur de moi, je suis morte une seconde fois. La première au fois au moins, j’ai pu lui dire au revoir. C’était un jeune policier pleins de rêves, il a été tué au cour d’un hold-up… Il est mort dans mes bras, dans l’ambulance qui le transportait à l’hôpital. Mais aujourd’hui c’est différent. Il est en vie et heureux avec cette pimbêche… Il ne me reste que mes souvenirs et mon cœur brisé. J’ai réussi à survivre à la mort de Chris, je survivrais à cet échec aussi. Un ami m’a dit un jour que le temps referme toutes les blessures. Je n’ai plus qu’à y croire. Dans un coin de la pièce, la radio joue cet air qui me rappelle tant de souvenirs et qui dit qu’" aimer c’est plus fort que tout ". Je regarde par la fenêtre, mon taxi vient d’arriver. J’ai décidé de reprendre la route. Je dois être à San Francisco dans deux jours. Dans le taxi, je regarde Cascade défiler sous mes yeux. C’est difficile de dire adieu à presque neuf mois de bonheur. Me voici enfin à l’aéroport et contre toute attente, j’espère qu’il viendra me retenir, me supplier de ne pas partir. Mais je sais que cet espoir est vain. Il ne viendra pas. Je ne suis même pas sûre qu’il remarquera mon absence. Je sais une chose, c’est que j’emporte une part de lui en moi. Cela m’a été confirmé hier. Un jour peut-être, aurais je le courage de réunir le père et le fils, car je ne sais pas pourquoi, je suis sûre que ce sera un garçon. Mon vol est annoncé et je m’avance doucement vers la porte d’embarquement. Je jette une dernière fois un regard circulaire à ce hall en espérant voir débarquer l’homme qui m’a brisé le cœur. Je passe le contrôle et je m’assois dans la salle d’attente. Plus que dix minutes avant l’embarquement, je viens de sceller mon destin, je le sais. Les minutes s’égrainent. Le moment est enfin venu de monter dans l’avion. Je tends mon billet à l’hôtesse qui me regarde avec bienveillance. Je descends le couloir doucement, je ne veux pas partir. Je monte à bord et je m’installe. Encore dix minutes avant le décollage. Enfin l’appareil se met en mouvement et prend son envol. Par le hublot, je vois disparaître la ville où j’ai été heureuse pendant un temps. Adieu Blair Sandburg, puisses tu être heureux… Un jour peut être que…..